Le périnée est un ensemble de muscles fortement mis à l’épreuve lors de la grossesse et de l’accouchement. Pour éviter des désagréments ultérieurs telles que la perte involontaire d’urine, des séances de rééducation périnéale sont conseillées.
L’importance de la rééducation du périnée
Le périnée est une région du corps qui s’étend de l’anus aux parties génitales. Il est constitué de muscles, de membranes et de ligaments dont la fonction est de maintenir les organes du petit bassin. Il s’agit ici du vagin, de la vessie et du rectum. Au cours de la grossesse et de l’accouchement, les tissus qui le composent s’étirent et ont souvent du mal à recouvrer leur position et tonicité initiale. Cette dernière est d’autant plus difficile à retrouver si l’on a pris beaucoup de poids durant la grossesse, lorsque l’accouchement a duré longtemps ou si plusieurs gestations sans rééducation se sont suivies.
Le relâchement du périnée entraîne des problèmes divers dont le plus courant est la fuite urinaire lors d’un effort, d’un éternuement, d’une toux ou même d’un simple rire. En effet, la femme concernée ne parvient plus à maîtriser le muscle qui permet de bloquer la vessie. Plus grave encore, ce relâchement peut diminuer la qualité des rapports sexuels. Le cas le plus sérieux est le prolapsus : les organes qui ne sont plus convenablement maintenus s’abaissent. Ces conséquences n’apparaissent pas, forcément, juste après l’accouchement ; Elles peuvent survenir des années après.
Les séances de rééducation périnéale
C’est 6 semaines après la naissance du bébé que le médecin contrôle l’état des muscles du périnée. Il déterminera alors le nombre de séances à effectuer. Leur fréquence peut être d’une à deux fois par semaine. Toutes les sessions commencent par un travail manuel. En effet, le touché vaginal permet de vérifier et stimuler chaque faisceau musculaire de l’organe. L’objectif est d’apprendre à contracter le muscle de manière à ce qu’il puisse supporter une certaine pression abdominale.
Au cours des exercices, la femme devra effectuer des contractions des muscles releveurs de l’anus et entourant le vagin. Pour améliorer les prises de conscience, on peut user de la méthode bio-feedback, aussi dit rétrocontrôle. Elle consiste à matérialiser les contractions et relâchements, au moyen d’une sonde vaginale et d’un signal visuel ou sonore. Si cette technique ne s’avère pas efficace, on peut adopter l’électrostimulation pour provoquer des contractions rythmées.
Une étape qu’on ne peut négliger
Il est préférable de ne pas attendre l’arrivée des symptômes de relâchement du périnée pour intervenir. Il existe des séances de rééducation préventive qui permettent à la femme de prendre conscience de son périnée et d’apprendre à le maîtriser. Au cours de ceux-ci, la femme apprend à décontracter les muscles de l’organe féminin, pour éviter les lésions lors de l’accouchement. Il faut savoir que la Sécurité sociale peut prendre en charge les 10 premières séances effectuées avec un kiné ou une sage-femme. Avant de faire un quelconque travail abdominal, il faut réaliser des séances de rééducation périnéale.
En effet, il est fortement déconseillé de faire du sport de manière intensive ou de porter des lourdes charges après l’accouchement.
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